9 décembre 2007
Le pigeon sur la rue est un pigeon mort
Marcher sur Montréal est une activité comme les autres : on s’en lasse après quelques temps. Mais parfois, des évènements improbables rendent l’activité plus plaisante, plus enrichissante.
Par exemple, je marchais l’autre jour quand j’ai vu un pigeon se faire destroyer du plus profond de son être par la lourde roue d’une autobus surchargée de l’heure de pointe.
C’était merveilleux. J’en suis revenu de ma marche avec des sentiments inopportuns dans ma petite tête de marcheur solitaire. Il y avait la compassion, la pitié, la rage au cul, le désir de vengeance et tout plein d’autre.
Puis je me suis rendu compte que j’aurais bien écrasé l’autobus d’inconnus d’un pied géant, sans que cela ne me fasse quoi que se soit.
Les inconnus sont des victimes tellement moins innocentes que les pigeons.
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